Le succès de l’apéritif : une opportunité à saisir !
Avec plus de 38 millions d’apéritifs organisés par semaine, l’apéritif se révèle bien ancré dans les habitudes des français qui sont 90 % à en organiser régulièrement à leur domicile. En famille ou entre amis, à tous les âges et dans tous les milieux, personne ne résiste à l’apéritif ! La crise sanitaire n’a fait que renforcer le rôle social de l’apéritif. Et ce moment de convivialité a retrouvé toute sa splendeur après deux ans de pandémie.
Ce succès suscite l’appétit des acteurs de l’alimentaire, alors que les moments du déjeuner et du dîner connaissent toujours des incertitudes. Ce marché en plein boom représente une véritable opportunité pour les artisans de l’alimentaire.
L’apéritif : un incontournable chez les consommateurs français !
En résumé l’apéritif c’est :
Les français et l’apéritif après la pandémie
D’après des enquêtes réalisées en fin d’année 2021 et début 2022, l’apéritif, vecteur de lien social, se révèle comme une habitude bien ancrée chez 90 % des Français qui en organisent à leur domicile. 74% d’entre eux déclarent prendre un apéritif au moins une fois par mois, et 49% au moins une fois par semaine. Les 25-34 ans semblent être les plus grands adeptes : 57% disent prendre l’apéritif au moins une fois par semaine (significativement plus que la population nationale). 32% en organisent au moins une fois par semaine. La fréquence est particulièrement affirmée chez les CSP+, les 25-34 ans et les hommes.
60% des Français interrogés prennent l’apéro accompagnés, majoritairement avec des amis ou proches.
Le plaisir de la convivialité est en tête des motivations à prendre ou à organiser un apéritif à domicile :
– plaisir d’être ensemble avec des proches (54%)
– vivre un moment de convivialité, de rigolades (52%)
– plaisir de partager et d’échanger avec ses proches ou convives (46%).
Les lieux privilégiés :
– à leur domicile (82% ) et 86 % des plus de 55 ans
– chez des amis, de la famille (52%)
– dans un restaurant (20%)
– dans un bar (15%), 25% pour les 18-34 ans
– dans un parc ou en extérieur (5%)
Diversification des moments
apéro
Plusieurs formats de « moments apéro » coexistent désormais. En moyenne, les français pratiquent 3,6 moments apéritifs différents.
Top des moments apéros:
1. les « apéros en famille » (66%),
2. les « apéros dinatoires » (48%),
3. les « apéros liés à des événements particuliers » (47%),
4. les apéros « en vacances » (45%),
5. « en fin de semaine » (45%) particulièrement prisés des télétravailleurs,
6. « l’apéro devant un film ou une série » (22%),
7. « l’apéro avant une soirée » (19%) en pointe chez les jeunes,
8. « lors d’une soirée jeux » (13%),
9.« L’apéro visio », né dans le contexte sanitaire, est un rituel qui perdure chez 7% des Français.
Qu’est ce qu’on mange pendant les apéritifs ?
Les produits à croquer
Même si l’offre se développe et touche toutes les catégories de l’alimentaire, les apéritifs à croquer semblent indissociables d’un apéritif idéal pour 85 % des français. En 2020, le marché de l’apéritif à croquer a atteint un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros, soit 5,6 % de plus qu’en 2019, avec budget annuel moyen de 66,10 € par foyer.
Les produits à croquer les plus appréciés au moment de l’apéritif :
– les biscuits salés (39%),
– les tuiles (37%),
– les graines et fruits à coque non salés (36%),
-les soufflés (36%),
– les graines et fruits à coque préparés salés, grillés et aromatisés (28%),
– les tortillas (27%),
– les fruits secs (26%),
– les bretzels (26%)
– les produits salés apéritifs à base de lentilles ou de légumes (22%).
Top 5 des principaux critères de choix des produits à consommer lors d’un apéritif à domicile
1. des produits qui plaisent à tous (55%),
2. agréables à déguster (48%),
3. faciles à partager (43%),
4. qui ne nécessitent pas de préparation (25%),
5. qui apportent de la variété et du choix (20%).
Que boivent les français à l’apéritif ?
De nouvelles tendances pour l’apéro
La prémiumisation des apéritifs
L’apéritif monte en gamme. Les consommateurs attendant toujours d’être surpris, pour les séduire il faut leur proposer « des perles rares ».
Les consommateurs sont aussi à la recherche de produits écoconçus, qui ont du sens, parfois bio et plus présentables d’un point de vue nutritionnel.
La tendance est aux bières craft, gins artisanaux et sakés prestigieux. Mais la premiumisation peut aussi prendre la forme d’un succulent jambon de pays ou un fromage local de qualité.
Tendance No/low alcohol
Le marché des boissons sans alcool grandit. Près de 40 % des Français en consomment de temps en temps, et 9 % d’entre eux au moins une fois par semaine, selon une étude Ifop/Heineken publiée début janvier. Et le marché affiche une croissance folle : 20 % entre 2017 et 2018 et 30 % l’année suivante (IWSR).
Les bières sans alcool comptent désormais pour 5,5% du marché total des boissons sans alcool. À l’échelle mondiale, la catégorie devrait croître de plus de 30 % au sein du marché des boissons d’ici 2024.
Né dans les années 1970-1980, ce marché retrouve une nouvelle jeunesse, par le biais des bières sans alcool d’abord, avec les millénials préoccupés par leur santé et leur bien-être. Depuis les années 60, on observe une baisse structurelle de la consommation d’alcool, surtout chez les jeunes.
La tendance est à la consommation de bière de temps en temps, à un whisky ou à un cocktail, mais en alternance avec des mocktails (l’autre nom des cocktails sans alcool), des spiritueux et autres bières 0.0. Signe qu’elle se démocratise, cette tendance n’est plus seulement réservée aux « communautés » qui ne peuvent consommer de l’alcool mais concerne désormais plusieurs profils de consommateurs : les séniors et ceux interdits d’alcool pour raisons médicales ou religieuses ; les jeunes, préoccupés par le bien-être ; et la génération des quadragénaires, qui tente de modérer sa consommation.
Ce phénomène de société qui semble être adopté par tous, les industriels y croient : pas une semaine ne se passe sans qu’un acteur des spiritueux ou de la bière ne lance sa référence sans ou allégée en alcool. La création de ces breuvages qui donnent la sensation de boire de l’alcool, est un véritable casse-tête technique.
L’offre, autrefois dominée par des boissons bas de gamme, composées de beaucoup de sucre, d’additifs et de conservateurs, voit désormais naitre des boissons saines, plus haut de gamme avec une recherche autour du goût, des ingrédients mais aussi de la bouteille.
Comment tirer parti de ces nouvelles tendances ?
Avec 40 millions d’apéritifs pris par semaine en France, en 2021, les acteurs de l’alimentaire doivent particulièrement miser sur ce moment propice à la consommation, alors que les moments du déjeuner et du dîner connaissent toujours des incertitudes.
L’apéritif a plus que jamais une véritable fonction sociale avec une recherche de produits alliant plaisir, valorisation, praticité et différenciation, permettant ainsi à tout acteur de l’alimentaire de se distinguer et d’en tirer profit en s’appuyant notamment sur le digital.
#1 Misez sur le packaging
Afin de séduire un public jeune et impulsif en quête de sensations, il est primordial de valoriser votre offre apéro à partager avec un emballage adapté, et, cerise sur le gâteau, même éco-friendly, voire s’essayer à la consigne… Si le packaging nomade concerne les moments forts de la journée avec le déjeuner et le dîner, celui de l’apéro, compte tenu de sa forte croissance depuis plusieurs années consécutives, mérite aussi de vrais efforts. Un packaging adapté au partage séduira toutes les générations et permettra, en plus, de valoriser vos produits et votre établissement autour de ce moment privilégié. Ce moment festif doit susciter la surprise et l’étonnement, et le packaging fait partie du « paquet cadeau » attendu par les consommateurs et les influenceurs qui pratiqueront « l’unboxing » sur leurs réseaux sociaux préférés…
#2 Capitaliser sur son identité
L’objectif est de proposer des produits où l’on reconnait votre identité au travers de la qualité des produits et des compostions proposées, qui séduisent et attirent les consommateurs autant via la commande en ligne, que lors d’une consommation sur place.
Afin de répondre à un business model de plus en plus hybride, les offres doivent être repensées, écourtées et multipliées, les opérations optimisées, les produits miniaturisés : en version sides, tapas et apéros dînatoires et même en meal kits à réaliser chez soi à partir d’ingrédients bruts.
#3 Utiliser le digital en s’appuyant sur un calendrier marketing
Entre événements calendaires, sportifs, environnementaux, l’année laisse place à de nombreux moments de consommation durant lesquels la tendance à partager prend toute sa mesure ( la rentrée scolaire, la magie de Noël, la Saint-Valentin ou bien encore la reprise des matchs de la ligue 1 Uber Eats de football…)
En activant vos offres via les plateformes de livraison, en click and collect et aussi en consommation sur place, et surtout en prévoyant à l’avance ceux qui seront prioritaires pour votre établissement, vous anticipez les périodes de rush qui seront déterminantes dans votre business…
#4 Mixez food et boissons pour augmenter le panier moyen et les volumes
Proposer des offres associant aliments et boissons, en fonction des occasions à des tarifs attractifs capte l’attention des consommateurs à la recherche de bons plans.
Cela permettra de réaliser des volumes plus importants et d’augmenter le panier moyen.
#5 Misez sur la personnalisation et la vente incitative
Afin d’augmenter le panier moyen, jouez le jeu de l’upselling (vente incitative) mais aussi sur les promotions pour favoriser les volumes !
Les efforts consentis sur les formules proposées peuvent être rattrapés via de nombreux extras : libre choix des produits à disposer dans sa box, effet BIG pour doubler un élément, boisson XXL à partager, dessert à partager en supplément…
Vous voulez en savoir plus ?
Etude apéritif 2021 Arcane Search – juin 2021
Apéritifs : les biscuits à croquer grands gagnants des confinements Processalimentaire.com – 26/07/21
L’apéritif mobilise tous azimuts lsa-conso.fr – 04/12/21
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