Cash back : retirer de l’argent chez un artisan commerçant est désormais possible !
Le cash back se pratique couramment dans certains pays de l’Union européenne. Ce service arrive en France, dans les commerces de proximité.
Artisans commerçants, vous pouvez désormais délivrer de l’argent en liquide à vos clients quand ils paient par carte bancaire !
Mais concrètement, qu’est-ce que le cash back ? Quels bénéfices pour vous ? Quelle réglementation ? Toutes les réponses.
Qu’est-ce que le cash back ?
Par la transposition d’une directive européenne, le cash back est désormais possible en France.
Depuis le 2 février 2019, les commerçants qui le souhaitent peuvent proposer à leurs clients un service de cash back (« retrait d’argent liquide en caisse », ou « cashback ») dans leur point de ventes. Il donne la possibilité aux commerçants de rendre de l’espèce aux clients qui paient par carte.
Le principe ? Les clients peuvent retirer de l’argent en espèces lors d’une opération par carte bancaire: par exemple, acheter pour 20 € de viande chez son boucher, payer 40 euros par carte et récupérer 20 euros en espèces.
Quels avantages pour le client ?
Rapidité, accessibilité, sécurité, disponibilité… : le cash back facilite la vie des utilisateurs et leur fait gagner du temps.
Les différents types de clientèle pouvant être séduits :
– les habitants des communes rurales où les DAB (Distributeur Automatique de Billets) se font de plus en plus rares. Les fermetures d’agences bancaires se sont multipliées ces dernières années, ils n’auront plus à parcourir des kilomètres pour trouver un DAB ;
– les seniors et les personnes à mobilité réduite qui craignent parfois d’utiliser les DAB : ils se sentiront plus en sécurité dans un magasin que dans la rue ;
– les touristes qui pourront retirer facilement des espèces sans avoir à anticiper leurs dépenses en argent liquide pour la durée des vacances.
Quels avantages pour l’artisan ?
Le cash back n’est pas une obligation ! Les artisans commerçants auront le droit de choisir s’ils souhaitent ou non proposer ce service supplémentaire à leurs clients.
Ce nouveau service permettra aux artisans commerçants :
– d’élargir et de fidéliser leur clientèle,
– de développer leur chiffre d’affaires,
– de proposer un service de proximité supplémentaire,
– la redistribution de l’argent en liquide reçu des autres clients,
– la réduction de l’encaisse et des coûts liés à la gestion des espèces,
– une source de revenus complémentaires si l’artisan choisit de prendre une commission sur chaque opération de cash back. Il est possible que beaucoup de commerçants le proposent gratuitement pour attirer la clientèle. Et dans l’esprit des clients, ce service supplémentaire n’a d’intérêt que s’il est gratuit.
Que dit la réglementation ?
Les commerçants ont le choix de proposer ou non ce nouveau service à leurs clients.
Le montant minimal d’achat effectué dans le cadre du « cash back » est fixé à 1 €, le montant maximal que le commerçant peut rendre au client étant fixé à 60 €. Ce service ne peut être fourni qu’à la demande (formulée avant le paiement) du client agissant à des fins non professionnelles et uniquement lors de paiement par carte bancaire.
Le commerçant qui propose ce service doit apposer une affiche, de façon visible et lisible dans son point de vente, à proximité des terminaux de paiement ou du lieu d’encaissement. Cette affiche doit, notamment, mentionner :
– la liste des instruments de paiement acceptés ou refusés ;
– le montant minimal de l’opération de paiement d’achat de biens ou de services dans le cadre de laquelle des espèces sont fournies ;
– le montant maximal en numéraire pouvant être décaissé ;
– l’indication du caractère gratuit ou payant de la fourniture du service et, le cas échéant, les frais et commissions perçus, toutes taxes comprises (TTC).
Ces informations doivent également être présentes sur le site internet du commerçant s’il mentionne fournir un service de cash back.
Des sanctions sont prévues si ces obligations ne sont pas respectées : une amende de 1 500 € si le commerçant est une personne physique et 7 500 € s’agissant d’une personne morale.
Arrêté du 29/01/19 – JORF du 01/02/19
Décret du 24 décembre 2018
Le cash back dans l’air du temps ?
À l’ère du numérique, du sans contact et des paiements sur mobile, la question du cash back en 2019 peut paraître paradoxale. Cependant, les français restent très attachés à leurs pièces et à leurs billets, surtout pour les achats du quotidien.
Le cash back répondrait à un véritable besoin des consommateurs. En effet, si la France compte un réseau de 57.000 distributeurs automatiques, les fermetures d’agences se sont multipliées ces dernières années. Sans ce mode de paiement, les consommateurs sont moins enclins à faire des achats, notamment en zone rurale ou touristique.
Ce nouveau service pourrait donc permettre d’améliorer l’accès aux espèces sur l’ensemble du territoire, et notamment dans les zones rurales. Sans oublier qu’il s’agit d’un gain de temps pour le consommateur qui réalise son retrait d’argent liquide en même temps que ses achats.
Avec ce nouveau service, l’artisan de proximité continue de jouer son rôle social et participe à la redynamisation du commerce de proximité et des centres-villes.
Pour en savoir plus :
Le cash back, comment ça marche ?
economie.gouv.fr – 25/02/19
Le cashback s’affiche chez les commerçants
revuefiduciaire.grouperf.com – 08/02/19
Retrait d’argent chez les commerçants : le cash back arrive en France
lemonde.fr – 03/08/18
Le cashback chez les commerçants
mapa-assurances.fr – 08/11/18
Cashback : les informations que le commerçant doit mettre à la disposition du consommateur
service-public.fr – 05/02/19